Histoire du monastère de Ganden
Ganden (prononcé Gandène) est le premier monastère de l'école des guélougpa, parfois appelés "les bonnets jaunes". Il fut établi en 1409 par le fondateur même de l'école, Djé Tsongkhapa, et son abbé, appelé Ganden Tripa, est le chef suprême de l'école guéloug. Il comporte deux collèges: Jangtsé ("Sommet Nord") et Shartsé ("Sommet Est").
Située au Nord de Lhassa, cette université monastique a toujours été réputée pour ses études philosophiques. Des moines de toutes les régions du Tibet comme de l'étranger 5mongolie, etc.) affluaient, espérant devenir "guéshé", docteur en philosophie puis peut-être même docteur des tantras.
Du monastère de Ganden, les gardes rouges ont tout détruit, y compris le mausolée abritant le corps du fondateur Djé Tsongkhapa.
Les quelques bâtiments que l'ont peut voir aujourd'hui ont été reconstruits par les Tibétains, tolérés par les autorités chinoises en tant que témoignages de la "liberté religieuse accordée au peuple". Mais rares sont les moines qui y habitent car les quotas sont draconiens et les conditions des plus limitatives (avoir la carte du parti).
Après un passage éprouvant à Buxa, région particulièrement insalubre du Bengale oriental, le monastère a été réinstallé à Mungod dans l'Eata du Karnataka (Inde du Sud) en 1970. Au péril de leur vie, de nouveaux exilés ont rejoint la communauté au fil des années, surtout depuis la timide réouverture de la frontière népalaise en 1980. Le collège compte aujourd'hui environ 1400 moines, dont la moitié a moins de 26 ans.